Peur de la FELLATION (femme, homme) : réponses à vos questions

J’ai peur de faire une fellation. D’être maladroite. Je ne veux pas avaler son sperme.

La peur de la fellation, parfois appelée osophobie et confondue avec la phallophobie, se retrouve autant chez les hétéros que chez les gays, et délenche des symptômes d’anxiété, de dégoût du rapport sexuel et des problèmes de confiance en soi.  

La fellation est une pratique sexuelle qui suscite beaucoup d’intérêt et tout autant de questions. Cet article vise à démystifier le sexe oral et à aider les hommes et les femmes à surmonter leurs peurs d’explorer leur sexualité.

Les dernières recherches sur la sexualité et la psychologie sexuelle sont utilisées pour fournir des conseils pratiques, des précautions et des informations pour vous aider à vivre une vie sexuelle plus épanouissante.

La peur de faire une fellation (femme, gay)

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est important de comprendre que cette peur est relativement répandue chez les femmes.

Selon l’experte en psychologie sexuelle Catherine Blanc, beaucoup de femmes ont des appréhensions à l’idée de la pratiquer. Elles touchent aussi les gays.

Cette crainte est souvent liée à des préjugés, des croyances ou des idées reçues sur le sexe oral. En effet, certaines personnes pensent que :

• mettre sa bouche en contact d’un sexe, c’est sale.
• une telle pratique implique nécessairement une relation sérieuse et « dévouée ». 

Lorsque j’ai rencontré mon petit ami, je n’étais vraiment pas à l’aise parce que je ne savais pas vraiment comment m’y prendre. Je ne voulais pas lui faire mal et j’étais même stressée à l’idée qu’il me rejette. Alors, j’ai décidé d’être transparente avec lui. Il s’est montré été compréhensif et a accepté d’avancer à mon rythme, ce qui a été la clé. 

Christine, 23 ans

La peur de la fellation chez l’homme

Bien que les femmes soient plus susceptibles d’avoir des appréhensions, les messieurs ne sont pas épargnés.

Par exemple, de nombreux hommes sont angoissés à l’idée :

• que l’on critique la taille de leur pénis.
• de perdre le contrôle et déjaculer trop vite.
• de provoquer des problèmes lors du rapport sexuel.

Je m’en rappelle comme si c’était hier. Lorsque ma petite amie m’a sucé pour la première fois, je n’avais qu’une peur et c’était qu’elle trouve mon sexe trop petit.

Marc, 47 ans

Comment oser votre première pipe ?

Si vous êtes prêt à franchir le pas et à explorer le sexe oral, voici quelques conseils pour vous aider à surmonter vos craintes et à vous sentir à l’aise.

Tout d’abord, communiquez ouvertement sur vos appréhensions et vos besoins. Parler de vos craintes peut aider à les dissiper et à vous donner le courage de continuer.

Avant de commencer, j’ai demandé à mon petit ami s’il avait des préférences ou des limites. Cela m’a permis de me sentir plus à l’aise et en confiance avec lui.  

Emilie, 28 ans.

Identifiez vos limites et celles de votre partenaire

Une fois que vous avez discuté de vos craintes et de vos préférences, il est important de respecter les limites de votre partenaire et de les identifier clairement.

N’oubliez pas de prendre des précautions et de vous protéger des infections sexuellement transmissibles (IST) en utilisant des préservatifs et en vous lavant soigneusement les mains et les parties génitales avant et après la fellation.

Dans mon cas, j’ai découvert que mon copain préférait être stimulé par la langue et les mains plutôt que par la bouche. Cette découverte m’a soulagé car je ne suis pas une grande fan d’insérer un sexe dans ma bouche.

Christelle, 37 ans.

Fellation ne rime pas (nécessairement) avec éjaculation

Une fellation procure du plaisir même sans éjaculation. 

Cependant, pour éviter le phénomène de « blue balls », il reste utile de permettre à la semence de s’évacuer. Plusieurs options s’offrent à vous :

• vous pouvez continuer avec du sexe par pénétration.
• vous pouvez le masturber jusqu’à ce qu’il éjacule.
• monsieur peut « se finir » lui-même. 

Vous n’êtes pas obligé d’avaler !

Beaucoup de gens pensent que les femmes devraient avaler le sperme lors de la fellation, mais ce n’est pas le cas.

Il n’y a aucune obligation et vous n’avez pas à vous sentir coupable de refuser. Si votre partenaire insiste pour que vous avaliez sa semence, vous devez être clair(e) sur le fait que vous n’en avez pas envie et que vous ne le ferez pas.

Lors de mes premières fellations, je pensais que j’étais censé avaler, mais mon mec m’a dit que ce n’était pas nécessaire. Sa compréhension m’a aidé à me sentir plus détendu et à profiter pleinement de l’expérience.

Jean-Louis (gay).

Développez une intimité sexuelle (avec son pénis)

Une fois que vous vous sentez à l’aise avec l’idée de donner une fellation, vous pouvez commencer à développer une intimité sexuelle avec le pénis de votre partenaire.

Explorez-le à l’aide de votre main ou de votre bouche et trouvez des mouvements qui le font bander et prendre son pied.

Oeuvrez pour un orgasme partagé : fellation contre cunilingus

Comme tout rapport sexuel, la fellation doit avant tout être un plaisir partagé. Si monsieur y est prêt, un cunnilingus pourra satisfaire madame. Un donné pour un rendu. 

Mon mari et moi aimons beaucoup pratiquer le cunnilingus et la fellation en alternance. Cela nous permet de nous concentrer l’un sur l’autre et de nous assurer que nous prenons tous les deux du plaisir. Nous sommes devenus des pros du 69.

Claire, 63 ans.

En résumé

Donner une fellation peut être une expérience intimidante et effrayante, mais elle peut aussi être très satisfaisante et agréable.

Pour surmonter vos craintes, il est important de :

• communiquer ouvertement sur vos appréhensions et vos préférences,
• respecter les limites de votre partenaire,
• de prendre des précautions lors de la pratique. 

Une fois que vous êtes à l’aise, vous pouvez trouver des moyens de donner et de recevoir plus de plaisir. Avec un peu de courage et d’ouverture d’esprit, vous pouvez explorer votre sexualité et développer une meilleure intimité sexuelle avec vos partenaires ou en couple.